Interpréter un tirage gratuit, pour une personne, ce n’est pas une persuasion. C’est une technique. Simple, explicable, barbare. Et parfois, c’est exactement ce qu’il est nécessaire de faire pour ôter du flottement. Je sais que cette sorte d’outil est d'ordinaire tourné en ridicule. Et je comprends pourquoi. C’est nébuleux, c’est ouvert, c’est interprétable à l’infini. Mais à merveille. C’est un reflet. Ce n’est pas supposé décider pour vous. C’est censé impliquer une réponse intérieure. Je n’avais rien demandé ce jour-là. Pas d’attente nette, pas de question manifeste, sérieuse cette émoi réfléchie que je connaissais vivement bien. Celle qui vient sans aviser, dans les journées vides, les périodes suspendus, si plus rien ne va, même ce qui n’est pas supposé evoluer. Dans les évènements suivants, les cartes sont revenues par fragments. Une représentation, un proverbe, une pressentiment. Pas de façon identique à un souvenir. Comme un son. Elles n’étaient pas là pour dire l’avenir. Elles étaient là pour m’obliger à explorer où j’en étais. Sans déco. Sans esquive. Je ne crois pas aux idéogrammes. Pas facilement, en tout cas. Je suis de ce qui font des index, qui pèsent le pour et le contre, qui choisissent en parcourant les gravé. Mais il vaudrait mieux correctement penser que de temps en temps, les tailler ne suffisent plus. Il est fabriqué avec des moments où rien ne tient. Où zéro équation ne donne de retour naturel. Et c’est dans l’un de ces sales périodes que je me suis retrouvé, un soir, à enregistrer un tirage gratuit. C’est ça, découvrir un tirage gratuit. Ce n’est pas guider le destin. C’est apporter une réaction. Une friction avec le tangible. Quelque étape qui vous oblige à poser les yeux là où vous n’aviez pas l'intention de regarder. Ce n’est pas ce que énoncent les tarot qui compte. C’est ce que vous lisez dedans. Et ce que vous décidez d’en déclencher.

Ça aurait du s’appliquer à n’importe qui. C’est ce que je me suis formulé. Et néanmoins, j’ai lu jusqu’au bout. Puis j’ai relu. Et j’ai commencé à se concentrer. Je suis resté là, une heure, à regarder ces trois tarot fixes sur l’écran. Je n’avais pas l’impression d’avoir logé un message. Pas même un point de vue. Et néanmoins, un modèle d’ajustement se faisait en un être. J’étais en train de m’interpréter autant dans les domaines que je lisais ces tarot. C’était convenable ça : réaliser un tirage gratuit, ce n’était pas tirage de voyance gratuit sur voyance olivier déchiffrer des formes ou ameuter une chose. C’était contenir de quelle manière les emblèmes dialoguent avec ce que je vis, sans jamais le citer frontalement. Je n’ai pas pris ça pour une solution. Je n’ai pas changé de partie en traversant trois phrases. Mais j’ai vécu forcé d’admettre une alternative : il ne s’agissait pas d’interpréter les cartes. Il s’agissait de voir ce que j’y projetais. La seconde carte évoquait une transition. Une forme d’inconfort primordial. Pas encore du néoclassicisme, mais une tension poétique. J’ai relu le texte qui l’accompagnait. Rien de spectaculaire. Juste neuf ou 10 citations neutres, mais énormément larges pour que je m’y glisse. Et pourtant, je sentais que ce qui me dérangeait, ce n’était pas l’interprétation. C’était ma personnelle propension à élire ce qu’elle soulevait. Je n’ai pas partagé cette consultation par téléphone. Je ne me suis pas apprécié à sauver les tarot tous les soirs. J’ai gardé ça pour un personnage. Comme un sujet. Comme on maintienne une photographie arrestation par destin, floue, hargne cadrée, mais dans lesquelles des attributs vous parle nonobstant tout. Je suis tombé sur ce tirage un doigt par fatum. Un lien, un clic, six ou sept cartes affichées à l’écran. C’était rapide, silencieux, sans cause. Un tirage gratuit, proposé en ligne, sans pourquoi à l’avance à priori. J’ai choisi trois tarot, comme par exemple dévoilé. Une pour les anciennes époques, une pour le employé, une pour ce natif. Alors non, je ne crois pas encore aux allégories. Mais je crois à leur utilité. Quand ils sont bien utilisés. Quand on ne leur demande pas de prédire, mais de révéler.